Psychothérapie : le lien entre le patient et le thérapeute
On constate généralement que la qualité de l’alliance thérapeutique participe à hauteur de 30 % dans la réussite de la thérapie. On décrit généralement l’indispensable alliance thérapeutique de la façon suivante :
* dans un esprit de collaboration, le client et le psychopraticien s’entendent sur leurs tâches respectives, et les considèrent comme importantes et pertinentes ;
* les objectifs de la psychothérapie sont clairs, bien compris et endossés par les deux parties ;
* un lien affectif basé sur la confiance, l’implication, l’acceptation ainsi qu’une grande empathie de la part du psychopraticien relient les deux personnes.
L’alliance thérapeutique est essentielle au succès de toute psychothérapie et, comme l’ont démontré nombre d’études, qu’elle serait plus déterminante que n’importe quel autre aspect spécifique du traitement.
La recherche démontre que plus l’alliance est forte, meilleurs seront les résultats.
Toutefois, le fait que le psychopraticien soit amical, ouvert ou accueillant n’est pas suffisant, le patient doit également sentir qu’il est vraiment compris et que le thérapeute est digne de confiance et tout à fait compétent.
Dans une synthèse d’études portant sur les liens thérapeute-alliance thérapeutique, on a constaté que les principales qualités que devrait démontrer un psychopraticien pour susciter une solide alliance sont d’être :
* souple ;
* honnête ;
* respectueux ;
* digne de confiance ;
* chaleureux ;
* intéressé ;
* ouvert.
L’utilisation de diverses techniques comme le soutien à l’expression des émotions, l’exploration et la réflexion sur le passé du patient ainsi que l’interprétation juste de ces observations contribuerait également à l’alliance.
Bien choisir son Psychopraticien
Si vous envisagez d’entreprendre une psychothérapie, voici quelques pistes qui pourraient vous aider à en tirer le maximum de bénéfices :
- soyez prêt ;
- clarifiez vos objectifs, vos attentes, vos espoirs ;
- définir la durée de vos objectifs : sont-ils à court ou à long terme ?
- le malaise est-il précis ou diffus ?
- demandez-vous ce que vous êtes prêt à investir, en temps, en argent et en engagement personnel.
Facilitez l’établissement d’une solide alliance thérapeutique. Recherchez une approche, un cadre et un style de thérapeute qui correspondent au genre de personne que vous êtes et à vos valeurs.
Demandez conseil
N’hésitez pas à demander des références à des personnes en qui vous avez confiance :
- des amis qui sont déjà passés par là ;
- votre médecin ;
- un professionnel de la santé, etc.
Évaluez la qualité de l’alliance.
Si la qualité de l’alliance thérapeutique dès les premières rencontres ne vous paraît pas satisfaisante, envisagez rapidement une alternative.
Faites-vous confiance, les études démontrent que les clients sont bien meilleurs que les thérapeutes pour juger de la qualité de l’alliance thérapeutique.
Gardez toutefois à l’esprit que vous ne recherchez pas un ami, mais un professionnel compétent qui pourra vous aider, vous faire avancer, vous confronter si nécessaire.
Et ensuite, plongez. Souvenez-vous que votre implication et votre collaboration sont primordiales.
Psychopraticien, qu’est-ce que c’est ?
Spécialiste des méthodes de psychothérapie et/ou de médecine alternative, les psychopraticien tente de comprendre une personne dans son for intérieur pour l’aider à se sentir mieux.
Qu’est-ce qu’un Psychopraticien ?
A ne pas confondre avec le psychothérapeute (titre réservé aux personne ayant suivi des études de médecine) ou le psychologue, la profession de psychopraticien met en œuvre des techniques psychothérapiques, psychanalytiques ou psychocorporelles dans l’objectif :
• d’aider les personnes à mieux utiliser leurs possibilités émotionnelles, créatrices, relationnelles, intellectuelles, sensorielles et psychocorporelles afin de les intégrer à une existence plus harmonieuse et satisfaisante,
• leur permettre de comprendre, d’alléger ou d’éliminer un mal-être,
• les accompagner dans d’exploration de leur for intérieur afin de leur permettre de réorganiser de manière durable la structure de leur personnalité.
Ce professionnel ne peut pas délivrer de traitements médicamenteux et apporte essentiellement des pistes pour aider son patient à se sentir mieux.
Le psychopraticien est un titre libre, sans condition de diplôme qui désigne un professionnel en psychologie.
Missions du psychopraticien
Il existe plus de 400 méthodes différentes en psychothérapie en France et chacune a ses spécificités.
En suivant celle qui lui convient le mieux, sa mission principale consiste à écouter son patient, à l’aider à décrire son mal-être (timidité excessive, traumatisme, deuil…) Toujours sollicité par le patient, il intervient le plus souvent sur du long terme, puisque les séances peuvent durer plusieurs semaines et même plusieurs mois.
Où exerce le psychopraticien ? Dans son propre cabinet.
Quelles sont les qualités requises pour devenir Psychopraticien :
• Solidité psychique
• Sens de l’observation
• Rigueur
• Empathie
• Compétences en psychologie
• Sens de l’analyse
• Excellent relationnel
• Ecoute
• Neutralité
• Respect de la confidentialité
Formations pour devenir Psychopraticien
Pour devenir Psychopraticien, le suivi d’une formation n’est pas obligatoire mais fortement conseillée.
Il existe des formations généralistes certifiées en psychopratique ou psychothérapie mais vous pouvez aussi suivre un cursus dans une méthodologie particulière et devenir par exemple psychopraticien en relation d’aide, psychopraticien en analyse transactionnelle, psychopraticien en thérapies brèves…
L’une des meilleures écoles de formation de Psychopraticiens est l’EFPP à Aix en Provence, cette école dispense ses formations en présentiel ou en distanciel. C’est une école renommée pour son sérieux et pour la qualité de ses formateurs !
Psychothérapie, faire le premier pas...
Comment savoir alors que l’on est « prêt » à faire un travail psychothérapeutique ?
Il n’y a pas de diagnostic générique pouvant apporter une seule et unique réponse à cette question.
Lorsque l’on parle de psychothérapie, il est impossible d’indiquer quoi que ce soit à la façon d’un médecin qui vous prescrirait tel ou tel médicament.» 3 pistes peuvent cependant vous i aider à interroger votre envie de consulter.
1- Se rendre compte que l’on a un problème.
Cela peut paraître évident mais reconnaître que l’on rencontre un problème dans sa vie est la condition sine qua non pour se faire aider par un psychopraticien. A l’heure où consulter un psy n’est plus tabou, les invitations – injonctions à aller voir un thérapeute de la part d’un ami, d’un proche ou d’un conjoint ne sont pas rares.
Même si cela part d’une bonne intention de celui qui prodigue ce conseil, il faut que la personne qui consulte se rende compte, même parfois juste à demi-mots, qu’elle a un souci. La psychothérapie exige un véritable investissement personnel. Se faire aider doit se décider personnellement, personne ne peut vous y contraindre. Mais au fait existe-t-il des problèmes plus légitimes que d’autres pour aller consulter ? Il y autant de personnes qui vont mal que de raisons à leur mal-être. Des comportements compulsifs aux idées noires ou autodestructrices, en passant par l’addiction ou les troubles du comportement alimentaire, le champ de la psychothérapie est suffisamment important pour prendre en charge une vaste constellation de troubles.
2- Souffrir de la situation.
Que nous la vivions depuis longtemps, ou qu’elle se soit déclarée récemment, la raison de la consultation doit nous peser suffisamment pour accepter les rigueurs de la psychothérapie.
Nous pouvons tout à fait être conscient d’avoir un comportement anormal, des pensées étranges ou même une addiction... sans pour autant en souffrir ! Un alcoolique par exemple, peut avoir plus ou moins conscience qu’il a un problème sans que celui-ci lui pèse réellement... ce qui, très souvent, n’est pas le cas pour sa famille ou ses proches qui eux en pâtissent énormément mais ne peuvent pas consulter à sa place !
Parfois le simple fait de voir son problème comme insoluble peut faire souffrir mais également abandonner l’idée d’aller consulter sous prétexte d’être un « cas » trop désespéré... Pourtant être incapable de s’opérer soi-même de l’appendicite ne veut pas dire que l’on ne peut pas se faire soigner ! Il en va de même pour les troubles psychiques. Consulter un spécialiste, quelque soit son problème où sa gravité, est la première étape vers la reconstruction de soi.
3- Avoir un motif
Certaines personnes vont consulter, à l’origine, pour résoudre un problème bien particulier, d’autres pour de multiples raisons.
En réalité, peu importe le sujet de la consultation, ce qui est essentiel pour entamer une psychothérapie, c’est de trouver un motif qui donne l’impulsion première. Il s’avère que le déclic originel j’ai un problème avec l’alcool, je me sens triste sans raison... est souvent un prétexte, l’origine du trouble n’est pas ici, mais c’est un appel à l’aide. Il faut le percevoir comme un élément déclencheur, une porte d’entrée vers la psychothérapie.